extraits :

autoroute du nord

autoroute du nord

 

réalités fantomatiques

rouler ainsi me fait du bien

les gestes sont automatiques

et de ce vide il me revient

 

le souvenir d’une françoise

qui nous aimait les mercredis

elle habitait beauvais dans l’oise

et empestait le patchouli

 

à quarante ans que devient-elle

j’aurais pu prendre la bretelle

mais à quoi bon moment banal

 

la nuit descend sur l’autoroute

il tombe à peine quelques gouttes

depuis longtemps tout m’est égal

géologie interne

géologie interne

 

le souvenir de toi

les mots durs de ta bouche

je porte tout en moi

mais plus rien ne me touche

 

tout me semble si loin

et si lourd de silence

je n'ai pas pris grand soin

de mes restes d'enfance

 

aujourd'hui les débuts

ne me concernent plus

le monde m'indiffère

 

il paraît que pourtant

dans les années d'avant

des choses m'étaient chères

le silence

le silence

 

l’absurdité nous mène

doucement vers la mort

j’ai passé la semaine

à supposer ton corps

 

à voir s’ouvrir tes jambes

et se fermer tes yeux

ailleurs le monde flambe

et moi je me sens vieux

 

qui sait le jour et l’heure

l’avenir n’est qu’un leurre

et sans doute un de plus

 

vers l’école primaire

une enfant et sa mère

dorment sous l’abribus

 

 

© GV 2002 / 12,00€ (port offert)

également disponible la version PDF 2023 : 5,00€

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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