anna

train corail pour paris

austerlitz pont de sèvres

tous les mots que j’écris

ont le goût de tes lèvres

saint-denis mirabeau

je me fous des consignes

et l’odeur de ta peau

se glisse entre les lignes

terrasses des bistros

des couloirs du métro

jusqu’aux quais de la seine

je promène avec moi

moins le poids de ma peine

que le manque de toi

montagne

octobre sur la ville

et sur moi ton regard

cet endroit comme une île

au milieu du brouillard

superbe de lumière

et si plein de tes yeux

bouquet d’arbre et de pierre

en l’honneur de nous deux

seuls parmi le silence

nos corps nus en cadence

et l’écho de nos cœurs

adam moi toi mon ève

ce lundi comme un rêve

au jardin du bonheur

midi à demi

parfum blonde et menthol

quelque part en provence

sous les pins parasols

c’est à toi que je pense

souvenirs d’un regard

dans le soir qui s’achève

en marchant au hasard

c’est de toi dont je rêve

jour aux autres pareil

entre mer et soleil

estérel et calanques

du haut de ce perchoir

je regarde sans voir

et c’est toi qui me manques